A Molesme, on observait la règle de saint Benoit ainsi que les coutumes de Cluny. Victime de son succès Molesme est soutenu par de puissants seigneurs qui finalement enrichissent les moines. Ces derniers oublient au fur et à mesure que les richesses arrivent , leur premier voeu, lors de la fondation de l'abbaye, qui est l'esprit de pauvreté.
Albéric , le nouveau prieur qui remplace Robert en son absence essaie en vain de restaurer la régle primitive de saint Benoit . Le malheureux sera fouetté et emprisonné. Rappelé en urgence, Robert va profiter du désordre pour abandonner l'abbaye en toute hâte avec 18 moines plus Albéric et Etienne Harding. Mais partir sans autorisation de l'évêque va attirer la condamnation des fugitifs qui vont être ramenés rapidement au couvent.
C'est seulement en 1098, que l'archevêque de Lyon * Hugues de Die, légat du pape accepte enfin que les 21 moines puissent s'installer grâce au vicomte de Beaune, Renaud dans la forêt de Citeaux.

Les moines de l'abbaye de Molesme regrettent le départ de Robert. Pour tenter de le faire revenir, ils font intervenir le pape URBAIN II. et promettent de se soumettre à la vraie règle de saint Benoit .
Après un temps de réfléxions, Robert confie Citeaux à son abbé Albéric et son prieur Etienne Harding. Se sentant en paix, Robert retournera en 1099 à Molesme. Cette fois-ci, il réussira à réformer l'abbaye . Il y restera jusqu'au 17 avril 1111, date de sa mort. Il sera canonisé par le pape Honorius III en 1220

Hugues de Bourgogne : connu aussi sous le nom de Hugues de Die ou Hugues de Romans fera le voyage à saint Jaques de Compostelle en 1095 puis celui en terre sainte de 1101 à 1103