lily Grenier(suite)
Publié le 29 Janvier 2007
Elle l'amuse par sa pétulance en fille heureuse de vivre, heureuse de sa beauté, heureuse d'avoir réussi sans trop de mal à se bien caser (elle a tout juste vingt ans), heureuse d'avoir de l'argent et d'en profiter, de le jeter à tous les vents. Un jeune animal en pleine santé qui flaire avec ivresse les parfums du printemps et exécute mille galipettes dans l'herbe. Elle l'amuse aussi pour les impairs qu'elle commet, par son sans-gêne, ses manières superbes et tranchantes qui dénotent un peu leur parvenue.
Elle l'amuse, et il a la sagesse de faire, de refouler les désirs qu'elle lui inspire : il n'ira pas se prêter au ridicule d'entrer en rivalité avec ses soupirants avec des homes de belles prestances comme les acteurs Silvain et Coquelin cadet. Lily, il le sait, n'a "pas de goût pour les demi-nains". Du moins, à son égard, cette autoritaire fait-elle preuve d'une tendresse quasai maternelle. parfois pour traverser une rue, elle lui prend la main comme à un enfant. En tout et constamment, elle s'affirme pur lui la meilleure et la plus attentive des amies. a une ou deux reprises, en des moments de détresse, elle a dû le consoler. Peut-être, mieux que d'autres, a-t-elle compris l'infirme, deviné son regret de tout ce qui lui manque et qu'elle n'accepterait pas de lui accorder. Il plaît à Lautrec de se retrouver dans sa présence tiède. Il lui plaît aussi de déambuler en sa compagnie. Qaund ils se rendent ensemble au café ou dans quelque autre établissement public, Lautrec se redresse, très fier, à côté d'elle.
Henri Perruchot - La Vie de Toulouse Lautrec- (à suivre)
Elle l'amuse, et il a la sagesse de faire, de refouler les désirs qu'elle lui inspire : il n'ira pas se prêter au ridicule d'entrer en rivalité avec ses soupirants avec des homes de belles prestances comme les acteurs Silvain et Coquelin cadet. Lily, il le sait, n'a "pas de goût pour les demi-nains". Du moins, à son égard, cette autoritaire fait-elle preuve d'une tendresse quasai maternelle. parfois pour traverser une rue, elle lui prend la main comme à un enfant. En tout et constamment, elle s'affirme pur lui la meilleure et la plus attentive des amies. a une ou deux reprises, en des moments de détresse, elle a dû le consoler. Peut-être, mieux que d'autres, a-t-elle compris l'infirme, deviné son regret de tout ce qui lui manque et qu'elle n'accepterait pas de lui accorder. Il plaît à Lautrec de se retrouver dans sa présence tiède. Il lui plaît aussi de déambuler en sa compagnie. Qaund ils se rendent ensemble au café ou dans quelque autre établissement public, Lautrec se redresse, très fier, à côté d'elle.
Henri Perruchot - La Vie de Toulouse Lautrec- (à suivre)