ALAIN FURET, passion et imagination.

Publié le 23 Juin 2006

Bien qu'il ne soit pas installé en Seine et Marne, il me paraît intéressant de vous parler aujourd'hui de Alain Furet, maître -chocolatier-confiseur. Il connaît bien le département de la Seine et Marne et particulièrement la ville de Gretz Armainvilliers pour des raisons professionnelles.

J'ai rencontré Alain Furet, il y a 5 ans.. Comme souvent, la qualité d'un  artisan c'est la noblesse de son travail, le savoir-faire mais aussi et surtout  la transmission au x génértions futures.  Monsieur Alain Furet ne déroge pas à cette régle et en a  fait le sens de sa vie. 

J'ai retracé son histoire en employant la première personne pour donner plus de force à son travail et surtout à ses convictions.

 

La passion peut donner un sens à sa vie si l'on vise un thème qui nous intéresse. Comme l'imagination peut donner aussi  ce sens à la passion  car il engendre illusion du sens et de la perception. C'est cette intention entre le sentir et le penser qui tend vers la notion de passion.

 Je suis avant tout un homme de métier, installé depuis vingt ans au 63 rue de Chabrol-75010 Paris- avec un savoir faire reconnu par toute la profession.

J'ai commencé à l'âge de 14 ans l'apprentissage artisanal qui a duré trois ans. J'ai ensuite intégré le compagnonnage et j'ai pu faire ainsi mon tour de France en patisserie, chocolaterie et confiserie.. a travers mes voyages j'ai appris beaucoup dans les échanges et les contacts humains mais aussi avec des professionnels d'un niveau supérieur ce qui m'a donné une solide formation.

C'est ainsi que je suis devenu décorateur dans le sucre soufflé tiré chez Monsieur Gaston Le Notre.

pour encore parfaire mes compétences, j'ai suivi une formation d'encadrement marketing Import Export qui incluait le secteur artisanal et industriel.

En entrant dans la maison Boissier, ce fut la découverte du savoir-faire de la confiserie ancestrale avec son matériel d'époque. cela me donnera plus tard le goût de collectionner les vieux outils de notre profession.

En 1987, je me suis donc installé comme chocolatier et confiseur  rue de Chabrol dans le Xème arrondissement en prenant comme exemple la réplique de la maison Boissier.

mon sérieux et la mise à profit des connaissances de mes aînés m'ont permis d'être remarqué par Monsieur Tanrade qui m'a aidé à faire l'acquisition de sa marque de onfitures connue comme la plus ancienne de Paris.

En effet, cette illustre maison existe depuis deux cent soixante-dix ans à partir du règne de Louis XV. Balzac, Grimod de la reynière, Daudet, proust, entre autres, n'y résisteront pas.

L'imagination dans ce cas se présente comme une faculté intermédiaire entre le sentir et le "penser" qui ne pouvait que ravir l'esprit des écrivains.

Toujours respectueux de la tradition, j'aimis au point différents mélanges de confiture sans oublier notre célèbre confiture au chocolat.

Un livre a été édité chez hachette pour répertorier une partie de mes recettes : " La Magie des confitures d'Alain Furet".

sollicité par de nombreux salons mais aussi des écoles, je me suis prêté volontiers à transmettre mes connaissances par des conférences et démonstrations lors de la semaine du goût, salon du chocolat, la fête des confitures, le palais de la découverte etc

j'ai obtenu de nombreuses récompenses lors de concours :

- meilleur confiturier de France

 meilleure création de confitures insolites

- meilleure confiture des salons : Amiens, Couex, Le Mans, La Chapelle Fougeretz etc.

- 2 ème au salon du chocolat pour la création des "maraîchers" (tomate-chocolat-anis)

- et la "Rose-Marine" pâte de fruits à la rose avec grué.

L'an 2000 fut une époque charnière pour notre entreprise. Une opération immobilière qui avait pour objet de nous faire disparaître dans un projet de réhabilitation des immeubles du quartier, nous a privé de bail et par voie de conséquence de délocaliser la fabrication en Eure et Loir.

ce combat herculéen contre les institutions a occasionné :

48 jours de fermeture de la boutique

11 jours de grève de la faim

et 65 jours de mise en deuil de la boutique.

Mais comme je disais au début de cette présentation, avec la passion et la certitude d'être dans la vérité, mon métier vaut bien que je me batte pour la représenter avec toute la dignité possible.

A quoi peut servir la connaissance si nous ne pouvons pas la partager et surtout la transmettre ?

 

Rédigé par Marie de Mazan

Publié dans #le métier

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