Fernand Gregh
Publié le 18 Octobre 2007
(1873-1960)
Fernand Gregh avait une maison à Thomery, à By exactement. Son voisin le plus proche était Pierre Louys au hameau de Boulainvilliers.
Gregh écrira beaucoup sur ses rencontres, qui deviendront des souvenirs sur Degas, Forain, Anna de Noailles, Anatole France, Heredia, Sarah Bernhardt et Mallarmé.
A sa table, Jaurès et Blum dîneront un soir ensemble. Et, après la guerre ce sera Mendès-France, Louis Joxe et Michel Debré...
C'est Fernand Gregh qui veillera toute la nuit sur la dépouille de Marcel Proust
Dans cette maison de By qui s'appelait Bois-Billaud., les artistes se succédaient . La maison était toutjours ouverte quelque soit l"heure, pour parler, chanter, jouer du paino. Viendront à ces soirées, Edgar et Lucie Faure, Maurice Martin du Gard, Maurice Genevoix, André Labarthe, Mme Simone qui était l'amie préférée d'Harlette Gregh, elle aussi poétesse . Elles faisaient parties toutes les deux du jury du prix Fémina.
Les Gregh avaient deux enfants : Didier qui deviendra inspecteur des finances, directeur du Budget et Geneviève qui deviendra l'épouse de Maurice Druon .
Voici la description de By par Fernand Gregh :
" By est un village qui constitue un écart de thomery sur la lisière même de la forêt de Fontainebleau. Rosa Bonheur y avait taillé dans les bois communaux , derrière un tout petit château du XVIIIe, un assez vaste parc qui confondait ses grands arbres avec ceux de la forêt... Des amis s'installèrent autour d'elle, formant un petit phalanstère d'artistes dans des maisons voisines . l'un d'eux, le peintre Bourdon , fit construire en 1873 une assez vaste demeure coiffée d'un immense atelier. C'est cette maison qui est devenue la nôtre. Elle a exactement le même âge que moi, mais elle durera plus longtemps. A l'intérieur, des murs si épais qu'on a pu y creuser des armoires. Les parquets de chêne et les serrureries soignés disant l'époque de prospérité où ils furent posés. Le jardin donne dans la forêt. En faisant cinquante mètres, on est sous les grands arbres plein de ce bonheur étrange et, je crois, natal, qu'on éprouve dans les bois".